Salut,

Agneaux et mélèzes

En ce samedi 5 septembre je pars avec Christophe pour un week end dans les cerces. L’objectif est de réaliser la via de l’aiguillette du Lauzet le samedi et la traversée des arêtes de la bruyère le lendemain après une nuit sous les étoiles.

Aiguillette du Lauzet: la via traverse de gauche à droite pour remonter droit dans le pilier du sommet de droite

Il faut que je vous dise qu’avec Christophe nous formons la dream team des plans foireux, il y en a pas un pour rattraper l’autre, ce qui met une certaine ambiance dans nos aventures alpines, vous comprendrez par vous-même en lisant la suite.

Arète de la bruyere: lieu du but!

Dés la sortie de la voiture le vent du nord nous réveille et nous incite à remettre une couche, nous avons tous les deux regarder la météo prévoyant du beau temps, sans penser à regarder la force du vent pour le week end !

Barre des Ecrins depuis la montée au bivouac

Nous remontons rapidement le sentier menant au pied des arêtes de la bruyère, avec une petite pause pour saluer les patous locaux adeptes des câlins : tant mieux !

La meije, toujours aussi belle!

Nous choisissons de poser nos affaires de bivouac au pied de l’attaque dans un petit coin d’herbe au milieu de gros blocs et nous redescendons au départ de la via en mode « léger ».

Christophe au début de la via devant les agneaux

Nous remontons les différentes vires marquant le début de la via vers 11h30, la face commence à peine à prendre le soleil et le vent polaire est toujours présent !

Christophe dans la prairie avant de remonter le pilier

L’ascension se passe bien et nous décidons au milieu de la via de nous poser pour manger un bout dans un secteur ou le rocher semble stable !

Agneaux et couloir davin

Nous continuons notre ascension par des traversées à flanc de rocher, une échelle qui semble vouloir se diriger vers le parking, même pas droite cette montagne ! Puis nous descendons un peu pour passer dans une faille où il est préférable d’avoir la ligne pour ne pas y rester !

Agneaux et barre des ecrins

Au fait dans cette via, les barreaux ne sont pas nombreux, et le contact avec le rocher est important, de toute façon vu la « santé » de certains, le rocher retient toute notre attention !

Barre des ecrins et Neige cordier

Après un petit sentier sur terrasse en pente, nous attaquons la dernière partie qui remonte droit dans le pentu. De loin on se dit que les barreaux ont l’air d’être nombreux, mais ce n’est qu’une illusion d’optique, nous sommes donc repartis pour une session de « grimpouille câblés » ce qui fait monter le rythme cardiaque.

Bouquetin du sommet

D’autant plus que les bouquetins du sommet ont décidé de saluer notre ascension par une salve de rochers passant dans les couloirs entourant le pilier, sympa les bestioles !

le vide se creuse et les chalets semblent petits

En suivant du regard le trajet des cailloux, on se dit d’une part que le casque est indispensable et que les chalets d’alpages semblent minuscules !

Grandes Rousses

Nous arrivons malgré tout après 3 heures d’ascension au sommet et nous faisons connaissance avec les snipers, certains ne sont vraiment pas vieux, il y en a même un qui ressemblent à une grosse peluche !

Un bouquetin en peluche

Du sommet la vue est magnifique : Viso, Queyras, Barre des Ecrins, Agneaux, Neige cordier, Grandes rousses....

Cette via classé PD est vraiment belle, mais il ne faut pas la sous estimer car elle est longue, se déroule dans une grande face, en altitude, et l’équipement en place est limité au strict nécessaire.

Viso

Nous descendons ensuite par la voie normale, encombré de bouquetins pour retrouver le col du Chardonnet, d’où nous redescendons pour retrouver le sentier du matin et la dernière remontée vers notre bivouac, ce qui nous donne un bilan de 1700m de D+ via comprise, les jambes sont lourdes mais notre journée n’est pas finie !

La peluche et ses copains bouquuetins

En effet, le dernier plan foireux de la journée nous attend. En partant du bivouac ce matin on avait bien reperé notre bloc de rocher au soleil, mais ce soir tout est à l’ombre et nous passons un bon ¼ d’heure à errer dans les blocs pour retrouver nos affaires, en plus le versant opposé est au soleil alors que nous on se pèle !

Ceci ne nous empêchera pas de passer une bonne soirée et une bonne nuit bercé par les discussions des moutons et les aboiements des patous !

Le lendemain nous partons pour la bruyère mais c’est une autre histoire !