Dimanche 22 mars, départ avec Sophie, pour ce sommet au dessus d’Embrun, emblématique du ski de randonnée.

C’est en effet ici que Widmann, officier de l’armée, a prouvé l’efficacité de ce moyen de locomotion au détriment de la raquette en effectuant l’AR depuis Embrun en 6 heures à la fin du 19^ème siècle.

Le mont Guillaume: on est pas arrivé

Mais revenons à notre affaire, une sortie « skitour » réalisé le 16 mars indique un enneigement discontinue de 1280 à 1597m (parking d’été) mais réalisable avec de petits déchaussages.

Et bien la semaine a été chaude et pour nous c’est plutôt des petits chaussages qui nous attendent. On est donc bon pour 297m de D+ skis sur le dos en coupant les lacets de la route : ca commence bien !

Arpion SE pour les amateurs de couloirs

On ne verra personne de la journée et on comprend pourquoi avec cette session de portage sur ce versant au soleil alors que de l’autre coté de la Durance, les versants nord sont gavés de neige !

Bref on chausse enfin au parking d’été et nous voila parti pour une session forestière bien sympa qui nous fait passer à coté du refuge des Fontainiers. On reviendra surement dormir dans ce petit refuge (style refuge de la Valloire pour ce qui connaisse) qui permet de réaliser au moins 3 classiques du secteur : Mont Guillaume – Arpion – Chante Perdrix.

La chapelle du sommet

Cependant il faut monter le réchaud, la vaisselle, matelas, duvets & Co, en effet le refuge est sommaire mais propre, ne contient qu’une table et des bats flancs en bois, avec toutefois une cheminée avec du bois.

Vers 2000m on traverse main gauche pour rejoindre la chapelle des Seyeres, qui se trouve à la sortie de la forêt et pile en dessous du Mont Guillaume, il nous reste plus que 500m de D+, on a donc fait 750m et on est pas arrivé !

On monte au début dans les rares mélèzes qui font de la résistance en versant NE, avant de rejoindre la croupe E et le sommet occupé par une chapelle et une croix.

Toujours la chapelle du sommet

Du sommet la vue est magnifique sur les Alpes du Sud et Serre-Ponçon, ce qui récompense les 3h45 d’effort nécessaire au 1250m de D+.

Serre-Ponçon: mer intérieure?

On mange donc au niveau de la chapelle et c’est à ce moment que l’on reçoit la visite de la gardienne des lieux qui voudrait bien partager notre repas.

La gardienne de la chapelle vient nous saluer...

Comme on est sympa avec les bretons (Cf. Tête de Paneyron) et les bestioles en tout genre on lui offre du pain.

Pour la descente on suivra la croupe E sur 200m dans une neige transfo pas dégelée à 13h avant de basculer versant N qui nous offre 400m de poudre tassé légèrement crouté par endroit jusqu’à la chapelle des Seyeres.

Pour la suite la foret nous offre une belle partie de glisse entre les mélèzes juste espacés comme il faut sur une moquette revenue sur 2cm.

attraper un bout de pain...

Ensuite de 1600 à 1450, le ski sera plus joueur entre les bandes de goudron ou de prairies et puis quand les fleurs se font trop présentes on met les skis sur le dos pour rejoindre la voiture.

pour aller le manger loin des regards et des flashs...

Une belle sortie sur un beau sommet, on reviendra !

On est sous une croix, mais il n'y a pas de message subliminal!

Topo skitour: link